La Défense revient sur le NEO Red Kite
Lors d’une conférence de presse ce mercredi 22 septembre 2021 au quartier général militaire d’Evere, la Défense donnait plus d’explications sur le développement de Red Kite. Lors de cette opération en août, plus de 1 000 civils furent évacués d’Afghanistan par la Belgique à la vitesse de l’éclair.
« La dernière NEO (Non-combattant Evacuation Operation) remontait à 1994. Red Kite fut une opération historique », déclarait le Chef de la Défense, l’amiral Michel Hofman. Il souligna que Red Kite était une opération réussie, malgré les défis auxquels la Défense fut confrontée l’été dernier. « Cet été, beaucoup de membres de la Défense furent pleinement déployés dans le cadre de l’OVG, de la crise corona et des inondations. En outre, une transition de la capacité de transport aérien est également en cours. Le succès d’opérations comme celles-ci est le résultat d’années de bonne formation. La succession des crises et des opérations montre la résilience de la Défense », concluait-il.
Le général-major Descheemaeker du département Operations & Training prit la parole à son tour. En tant que responsable du suivi des opérations sur le territoire national et à l’étranger, il donna plus de détails sur le déploiement de nos militaires en Afghanistan. « La sécurité ayant été prolongée par les États-Unis, seuls quarante et un Belges ont pu être déployés sur le terrain, dont trois militaires femmes et même un chien militaire ».
Ensuite, le Colonel Bilo, du Special Operations Regiment (SOR), donna plus de détails sur la portée et le déroulement de Red Kite. « À l’aéroport de Kaboul, il y avait un créneau horaire de trente minutes à chaque fois. Dans ce laps de temps, les avions devaient atterrir, embarquer les rapatriés et redécoller. Au départ, nous devions évacuer cinquante à soixante personnes, mais au final, c’est devenu plus de 1 000 personnes ». Grâce à vingt-trois vols d’avions C-130, 1412 personnes ont pu être amenées d’Afghanistan au Pakistan. De là, 1416 civils ont finalement été amenés en Belgique.
Le colonel expliqua également la méthode de travail lors de l’évacuation. « Les signaux de reconnaissance spécifiques devaient faciliter l’accès à l’aéroport et l’identification des bénéficiaires. Par exemple, nous avons demandé aux gens d’apporter un drapeau belge ou de dessiner un smiley sur leur main. De nombreux civils ont également été évacués de Kaboul par bus. Ils ont reçu par Whatsapp l’heure et le lieu précis où l’évacuation aurait lieu ». Enfin, il exprima son admiration et sa gratitude pour le personnel de la Défense sur le terrain, qui a toujours agi avec professionnalisme et respect malgré les situations parfois pénibles.