Aperçu du déploiement militaire belge dans le cadre du renforcement de l’OTAN sur le flanc est

UPDATE: 15/12/2022

Introduction

 

Dans le cadre de l’évolution de la situation sécuritaire à sa frontière orientale, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a déployé une série de renforts. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ces efforts de l’OTAN et de ses États membres se sont intensifiés.

 

Comme l’a souvent souligné le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, l’OTAN ne fait pas partie du conflit et n’est pas impliquée dans une confrontation armée avec la Russie. L’alliance de l’OTAN n’a d’ailleurs jamais eu l’intention de le faire. En tant qu’organisation fiable, elle tente de soutenir ses États membres dans la mesure du possible, sans entreprendre d’action militaire active, afin d’éviter une escalade du conflit à plus grande échelle.

 

En tant qu’allié fiable et dévoué, la Belgique apporte également une contribution importante à cet égard. Pour donner un bon aperçu, quelques initiatives de l’OTAN auxquelles la Défense belge contribue sont expliquées dans les sections ci-dessous.

Aperçu du déploiement militaire belge dans le cadre du renforcement OTAN du flanc Est. Mai 2022. ©Défense

L’OTAN enhanced Forward Presence (eFP)

 

Avant l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014, l’OTAN ne prévoyait pas de déployer des troupes de combat dans la partie orientale de son territoire.

 

Lors du sommet de l’OTAN de 2016 à Varsovie, les chefs de gouvernement de tous les États membres ont décidé de renforcer la présence dans l’est et le sud-est du territoire de l’OTAN en réponse à l’instabilité et à l’insécurité croissantes le long de ses frontières extérieures.

 

Il s’agit du plus grand renforcement de défense collective de l’Alliance depuis la guerre froide.

 

Ces dernières années, les Alliés ont renforcé la présence sur le flanc oriental du territoire de l’OTAN grâce à “enhanced Forward Presence” (eFP) en Estonie, Lettonie, Lituanie et en Pologne et à “Tailored Forward Presence” (tFP) dans la région de la mer Noire.

 

La “enhanced Forward Presence” (eFP) entièrement déployée depuis juillet 2017, se compose de quatre “Battle Groups” multinationaux de la taille d’un bataillon, fournis sur une base volontaire, entièrement durable et par rotation des « Framework Nations » (FN) et d’autres alliés contributeurs ou “Troop Contributing Nations” (TCN). Les “Battle Groups” opèrent de concert avec les forces nationales du pays concerné et ont une présence permanente dans les pays hôtes (Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne).

Composition des quatre Battle Groups dans le cadre d’eFP @NATO 10 février 2022

La Défense belge a déjà apporté cinq contributions dans le cadre de l’eFP :

 

  • 2017 : une compagnie de transport en Lituanie
  • 2018 : une compagnie de manœuvre, également en Lituanie
  • premier semestre 2019 : une compagnie de manœuvre en Estonie
  • second semestre 2019 : une compagnie de manœuvre en Lituanie
  • 2021 : à nouveau une compagnie de manœuvre en Lituanie
  • 2022: une compagnie d’infanterie motorisée en Lituanie
Militaires belges durant un entrainement live-fire en Littuanie en 2021 dans le cadre de enhanced Forward Presence (eFP) de l’OTAN @Défense

En réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les chefs d’État et de gouvernement ont décidé, lors du sommet extraordinaire de l’OTAN qui s’est tenu à Bruxelles le 24 mars 2022, de créer quatre nouveaux groupements tactiques multinationaux (Battle Groups) en Bulgarie, Hongrie, Roumanie et Slovaquie. Cela porte à huit le nombre total de groupements tactiques multinationaux. Ceux-ci couvrent l’ensemble du flanc oriental de l’OTAN, de la mer Baltique au nord à la mer Noire au sud.

 

Italie, Hongrie, France et Tchéquie sont les Nations cadre pour les 4 Battle Groups (BG) supplémentaires, respectivement dans les pays hôtes suivants : Bulgarie, Hongrie, Roumanie et Slovaquie.

 

Aujourd’hui, cette présence avancée démontre la solidarité, la détermination et la réactivité de l’alliance de l’OTAN pour répondre immédiatement à toute agression.

Aperçu du renforcement de l’OTAN sur le flanc est. Juin 2022 @NATO

La NATO Response Force (NRF)

 

La NATO Response Force (NRF) est la force de réaction très rapide de l’OTAN. Elle se compose d’une force multidisciplinaire et multinationale bien entraînée. Elle se tient prête 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an, pour répondre dans des délais très courts à toute la gamme des défis de sécurité, de la gestion de crise à la défense collective. La NRF est basée sur un système de rotation dans lequel les pays alliés maintiennent des unités – pour les opérations terrestres, aériennes, maritimes ou spéciales (SOF) – prêtes pour une période de 12 mois.

 

Les Alliés de l’OTAN ont décidé en 2014 de renforcer la NRF en créant une force de réaction très rapide, appelée  » Very High Readiness Joint Task Force  » (VJTF). Cette force de réaction de l’OTAN est la partie la plus rapidement déployable de la NRF et peut être déployée en quelques jours si nécessaire.

 

Cette NRF renforcée ou améliorée est l’une des mesures du Readiness Action Plan (RAP), qui vise à répondre aux changements de l’environnement de sécurité et donc à renforcer encore la défense collective de l’Alliance.

 

La France est en charge de la VJTF Land Forces depuis le 1er janvier 2022 pour une durée d’un an. Le leadership de la VJTF est transféré chaque année entre les alliés. La France a repris le flambeau de la Turquie, qui a dirigé la force en 2021. Le commandement général de la NRF appartient, depuis le 3 mai 2019, au commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe (Supreme Allied Commander Europe – SACEUR), un général américain.

 

En réponse à l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie, l’OTAN a activé pour la première fois, le 25 février 2022, des éléments de la NRF dans un rôle de dissuasion et de défense. Dans le cadre de cet effort, les Alliés ont placé des milliers de militaires supplémentaires – ainsi que des véhicules blindés, des unités d’artillerie, des navires et des avions – dans un état de préparation élevé pour défendre le territoire de l’OTAN et sa population.

 

Cette année, la Belgique, avec un détachement de quelque 300 militaires, fait partie du bataillon fer de lance sous commandement français au sein de la VJTF. Ce bataillon a été activé et déployé en Roumanie à partir du 8 mars 2022 pour mettre en place l’un des quatre Battle Groups supplémentaires, tous faisant partie des initiatives sous le nom d’eVA ou « enhanced Vigilance Activities« . Ce Battle Group a été nommé Collective Defense Battle Group (CD BG).

Le chef de la Défense belge, l’amiral Michel Hofman et son homologue roumain, le général Daniel Petrescu, lors d’une visite aux troupes en Roumanie le 13 avril 2022. @Défense

Suite aux menaces concernant l’utilisation possible d’armes non conventionnelles contre l’Ukraine, la Défense a également envoyé des instructeurs CBRN (chimique, biologique, radiologique et nucléaire) en Roumanie en avril 2022 pour donner des cours de recyclage au détachement belge afin d’être prêt en cas d’attaque non conventionnelle.

Près de quatre mois après leur départ pour la Roumanie, les premiers militaires du détachement belge ont remis le pied sur le sol belge le 20 juin.

 

Le 2 août 2022, 70 autres militaires belges sont partis pour Cincu en Roumanie. Dans les mois qui ont suivi, ils ont construit, aux côtés de leurs collègues néerlandais et français, de nouvelles infrastructures dans le contexte du renforcement du flanc oriental de l’OTAN. Cette nouvelle base abritera environ 1500 soldats dans un avenir proche. Les derniers militaires du détachement belge sont revenus le 5 décembre 2022.

 

De juillet 2023 à juillet 2024, la Défense belge prévoit à nouveau une participation au Collective Defence Battle Group (CD BG) français en Roumanie. Cette contribution consiste à déployer un Combined Arms Tactical Sub Group (CATSG), une compagnie interarmes, en collaboration avec les Forces armées luxembourgeoises.

L’OTAN Air Policing

 

La protection de l’espace aérien de l’OTAN est une responsabilité collective de ses États membres. Elle nécessite des ressources de défense aérienne qui sont disponibles dans un délai très court. C’est pourquoi la Défense belge est déjà activement impliquée dans les différentes opérations de l’OTAN dans l’espace aérien du flanc Est de l’Europe.

 

L’OTAN protège l’espace aérien des pays baltes depuis 2004, date à laquelle l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont rejoint l’Alliance. Les trois États baltes ne disposent pas de leurs propres avions de chasse pour assurer la police aérienne au-dessus de leur territoire. Les États membres de l’OTAN qui disposent d’une capacité d’Air Policing contribuent donc volontairement aux missions de Baltic Air Policing (BAP) de l’OTAN. Cette responsabilité est transférée entre les Alliés tous les quatre mois. La capacité de la mission dans les États baltes a été mise en place par le déploiement d’avions de combat de l’OTAN sur la base aérienne de Šiauliai, en Lituanie. Depuis 2014, l’OTAN utilise également la base aérienne d’Ämari, en Estonie, et celle de Malbork, en Pologne, pour le déploiement de moyens d’Air Policing supplémentaires dans le cadre de l’Enhanced Air Policing Mission (EAPM). Cette mission a été créée après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

 

La Composante Air belge a déjà participé onze fois à la mission de surveillance de l’espace aérien balte, avec un détachement de F-16. Nos pilotes de F-16 et le personnel d’appui se sont tenus prêts à intervenir 24 heures sur 24 en tant que Quick Reaction Alert (QRA) ou police aérienne et ont effectué des vols de patrouille pour garantir la sécurité dans l’espace aérien de la Baltique. En mars 2004, la Belgique a été le premier pays à protéger l’espace aérien au-dessus des États baltes. Chaque mission dure quatre mois, et nos F-16 surveillent l’espace aérien jour et nuit.

Des F-16 belges interceptent deux Tupolev TU-160 Blackjack russes, dont l’un est visible sur cette photo, au-dessus de la mer Baltique le 17 septembre @Défense

Le 31 mars 2022, notre onzième mission a pris fin dans le cadre de l’Enhanced Air Policing Mission (EAPM) en Estonie. À la suite de l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie, le détachement belge de F-16 a ensuite été prolongé à la demande de l’OTAN dans le cadre de la nouvelle mission eVA (Enhanced Vigilance Activities), basée sur la base aérienne d’Amari en Estonie.

 

L’objectif principal de cette nouvelle mission est de fournir une surveillance supplémentaire et, en même temps, de montrer la solidarité entre les Alliés. Cette mission a débuté le 1er avril 2022 et durera quatre mois. Le détachement effectuera à la fois des missions de formation et des missions d’eVA. Ils seront également prêts à effectuer des interceptions aériennes si nécessaire.

 

Le mercredi 5 octobre 2022, six F-16 sont partis pour l’Estonie, dans le cadre de l’activité de vigilance renforcée (eVA) de l’OTAN. Le détachement belge est composé de 97 militaires dont dix pilotes ainsi que du personnel technique et de soutien, dont la plupart proviennent du 2e Wing Tac de Florennes. Leur mission durera jusqu’au début du mois de novembre 2022 et comprend des missions d’entraînement ou des missions armées.

L'OTAN déploie une combinaison sans précédent d'avions de combat, de reconnaissance et d'appui pour renforcer le flanc Est @NATO

Autres contributions pour renforcer le dispositif aérien eVA

 

Outre notre participation avec des détachements de F-16 aux missions BAP, EAPM et eVA, du personnel de la Défense est également présent dans divers états-majors internationaux et belges pour renforcer le dispositif aérien eVA.

 

Une quarantaine de militaires de la Composante Air belge sont déployés en permanence dans le Multinational Multirole Tanker Transport Unit (MMU) à Eindhoven (Pays-Bas). La Défense belge y apporte également une contribution significative à raison d’un avion, ce qui revient à 1 000 heures de vol sur une base annuelle, avec le personnel d’accompagnement.

 

Dans le cadre de cette coopération multinationale, les six partenaires de l’OTAN participants (Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Norvège et République tchèque) disposent de leurs propres flottes d’avions Airbus A330 Multirole Tanker Transport (MRTT).

Un avion MRTT de la Multinational Multirole Tanker Transport Unit (MMU) à Eindhoven effectue un ravitaillement en vol sur deux chasseurs F-16 de l'OTAN, au moyen du système avancé de perche de ravitaillement à l'arrière de l'avion. @Défense

Ces avions MRTT sont principalement utilisés pour le ravitaillement en vol des aéronefs de l’OTAN (Air-to-Air Refuelling Support), mais ils peuvent également être utilisés pour le transport de personnel et de marchandises, ou pour des évacuations médicales. Au total, la flotte comptera neuf appareils MRTT d’ici la fin 2024.

 

Outre les missions eVA, la MMU effectue également d’autres missions de l’OTAN avec ces appareils, comme des missions de transport et d’appui à diverses opérations.

 

Dans le cadre de de NATO Airborne Early Warning and Control (NAEW&C) Force, basée à Geilenkirchen (Allemagne), un certain nombre de militaires de la Composante Air belge sont déployés dans la Composante E-3A. Cette composante internationale tire son nom de l’avion Boeing E-3A Sentry que l’unité a en service. Ils sont plus connus sous leur acronyme AWACS : Airborne Warning and Control System. Les avions, avec leur radar distinctif, sont un élément essentiel des opérations de l’OTAN d’aujourd’hui, en particulier lorsqu’il s’agit de la sécurité de l’espace aérien européen. Grâce à leur puissant radar et à leur altitude, ils fournissent une  » God’s-eye view  » de toute zone de conflit possible.

Un avion AWACS flanqué de F-16 belges au-dessus de Bruxelles lors du défilé militaire du 21 juillet 2016 @Défense

À Uedem, en Allemagne, les militaires de la Composante Air belge sont également déployés dans le Combined Air Operations Centre (CAOC) à l’appui du Joint Force Air Component Commander (JFACC) à Ramstein. Le CAOC est composé de personnel provenant de 18 pays de l’OTAN et est responsable de toutes les questions d’Air Policing dans l’espace aérien européen de l’OTAN au nord des Alpes. Cela inclut donc le contrôle de la Baltic Air Policing (BAP) et de la Enhanced Air Policing-missie (EAPM) de l’OTAN, ainsi que de la mission périodique de police aérienne et de surveillance de l’OTAN au-dessus de l’Islande.

 

Toujours à Ramstein en Allemagne, un certain nombre de militaires de la Composante Air belge sont déployés au sein du Allied Air Command (AIRCOM), qui fournit également un soutien au JFACC où travaillent également des militaires belges.

Les opérations maritimes de l’OTAN

 

L’OTAN dispose de quatre Task Groups maritimes permanents (flottes alliées) qui sont toujours déployables et peuvent effectuer un large éventail de missions.

 

La marine belge déploie des unités dans ces flottes alliées sur une base quasi-permanente. Par exemple, un chasseur de mines belge participe régulièrement aux opérations du Standing NATO Mine Counter Measures Group (SNMCMG1) et, de manière sporadique, une frégate participe au Standing NATO Maritime Group 1 of 2 (SNMG1 of SNMG2).

 

Le SNMCMG1 ou SNMCMG2 est une flotte internationale alliée permanente de chasseurs de mines et de dragueurs de mines dont la tâche principale est de détecter et de désamorcer les mines marines. En outre, cette flotte peut également contribuer à la lutte contre la piraterie, effectuer des missions de sauvetage ou évacuer les équipages de navires en détresse. Cette flotte effectue principalement ses missions dans la mer Baltique.

 

Depuis le 24 janvier 2022, le chasseur de mines tripartite BNS Lobelia participe à une opération militaire internationale du SNMCMG1 avec environ 45 membres d’équipage.

BNS Primula détruit une torpille de la Seconde Guerre mondiale le 19 juillet 2021 @Défense

Depuis le 1er avril 2022, cette flotte fait également partie de la NATO Response Force (NRF). Depuis lors, le BNS Lobelia opère au sein de la Very High Readiness Joint Task Force (VJTF), dans le cadre de la NRF. Le 2 mai 2022, le chasseur de mines tripartite BNS Primula a repris cette tâche du BNS Lobelia.

 

Les équipages des deux navires profitent également de l’occasion pour renforcer leurs liens avec le commandement des nations participantes. Pendant l’opération, ils participent également à de nombreux exercices multinationaux de l’OTAN, tels que Dynamic Move, Brilliant Jump et Cold Response, Open Spirit et BaltOps.

 

Le SNMG1 ou SNMG2 est une flotte internationale permanente alliée qui peut déployer rapidement des unités maritimes en cas de crise. Cette flotte est principalement déployée respectivement dans les régions de l’Atlantique et de la Méditerranée – bien que les deux soient disponibles pour être déployées là où cela est nécessaire, à l’intérieur et autour de l’Europe. La flotte d’un groupe maritime permanent de l’OTAN se compose généralement de quatre à six destroyers et frégates provenant des différents États membres de l’OTAN, les navires étant déployés pour une durée pouvant aller jusqu’à six mois par mission. Ils participent à un certain nombre d’opérations, d’exercices et de patrouilles de sécurité maritime, ainsi qu’à des engagements régionaux tels que faire des visites portuaires.

 

Les frégates de la Marine belge ont déjà été déployées avec succès au sein de ces flottes d’alliance lors de diverses opérations dans les eaux allant de la mer Méditerranée au golfe Persique et au golfe d’Aden, et de la mer du Nord à l’océan Atlantique.

La frégate Léopold Ier en action lors de l'exercice Joint Warrior en octobre 2020, comprenant des navires du Canada, du Portugal, de la France, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. @Défense

Nos frégates disposent également d’un hélicoptère embarqué NH-90 NFH pour soutenir les opérations. Cet “NATO Frigate Helicopter”est conçu pour la lutte anti-sous-marine à partir de la frégate en tant que navire mère. L’hélicoptère peut également être utilisé dans la guerre de surface, l’appui à l’interception des transports de drogue, le transport de matériel et de personnel, la recherche et le sauvetage (SAR).

Pourquoi la Défense participe-t-elle à des exercices ?

 

Nous ne pouvons pas mener des opérations à l’étranger sans une préparation adéquate. Chaque militaire qui peut se rendre dans une zone opérationnelle doit donc participer à des exercices pendant deux à six mois par an. Ces exercices, sur terre, en mer et dans les airs, se déroulent souvent dans un cadre bilatéral ou multinational, tant sur le territoire national qu’à l’étranger.

 

Lors de notre déploiement dans le cadre des opérations de l’OTAN, malgré les différences de doctrine, de langue, de structures, de tactiques et d’entraînement, nous devons être en mesure de coopérer efficacement avec nos partenaires de l’OTAN. C’est pourquoi nous participons régulièrement à des exercices dans un cadre multinational. Ces exercices renforcent l’interopérabilité et nous permettent de développer nos compétences et nos connaissances.

Nous comprenons que de nombreux citoyens soient préoccupés par la situation en Ukraine. Mais il n’y a pas lieu de s’alarmer lorsque vous voyez nos militaires et nos véhicules militaires dans la rue, lorsque vous voyez ou entendez nos avions de chasse et nos hélicoptères dans les airs, ou lorsque vous voyez nos navires au large des côtes. Il s’agit d’exercices planifiés, afin que nous soyons toujours prêts à nous déployer 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, partout dans le monde.

 

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David Vandroogenbroeck