L’Hôpital Militaire reçoit un robot de décontamination de la part l’UE
L’Hôpital Militaire Reine Astrid (HMRA) de Neder-Over-Heembeek s’est vu offrir un robot de décontamination par l’Union européenne. Ce robot autonome est désormais utilisé pour désinfecter les locaux du Centre des grands brûlés.
Depuis le mercredi 22 septembre, un robot circule dans les couloirs de l’HMRA. Ce nouveau robot de désinfection est utilisé pour désinfecter les chambres et la zone d’admission high care du Centre des grands brûlés. « Les brûlés sont très sensibles aux infections », explique l’adjudant-chef Baekelandt du Centre des grands brûlés. « Lorsqu’un patient part, la chambre doit d’abord être nettoyée à fond pour éviter les infections chez les patients suivants ».
Décontamination en moins de quinze minutes
Le robot autonome de désinfection utilise une lumière UV-C artificielle. Cela lui permet de désinfecter très rapidement différentes pièces. « Les UV-C modifient l’ADN et l’ARN, entraînant la mort des cellules. Dans ce cas-ci, ils sont utilisés pour éliminer les champignons et les bactéries », explique le lieutenant Bonduelle du service biomédical. L’adjudant-chef Baekelandt ajoute encore : « avec notre nébuliseur actuel, le cycle de nettoyage total prend trois heures. Le robot de désinfection peut désinfecter la même pièce en seulement dix à quinze minutes. Ensuite, la chambre est immédiatement disponible pour le patient suivant ».
Pourtant, Baekelandt note également certaines difficultés. « Tout ce qui n’est pas directement irradié n’est pas non plus désinfecté. C’est pourquoi le nettoyage manuel est toujours d’actualité ».
Apprendre à travailler avec le robot
Les techniciens du service biomédical sont maintenant formés pour ajouter de nouvelles chambres au système. « L’appareil doit d’abord cartographier la pièce avant de pouvoir commencer à nettoyer tout seul », explique le lieutenant Bonduelle. Il est également important que le personnel du Centre des grands brûlés apprenne à utiliser le robot. « Tout le monde doit être capable de travailler avec », estime Baekelandt. « Si un patient part maintenant, nous ne pouvons pas nous permettre de libérer cette chambre seulement le lendemain. Chaque pièce doit être libérée le plus vite possible ».
Cadeau de l’UE
Le robot de désinfection est un cadeau de l’Union européenne. « L’UE a fait don de plusieurs appareils aux hôpitaux dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Nous leur sommes donc très reconnaissants pour ce don », conclut Baekelandt.