La brigade motorisée entraîne sa puissance de feu à Bergen-Hohne
Du 23 mai au 3 juin, le domaine militaire allemand de Bergen-Hohne est le théâtre de l’entraînement annuel de tir « Bergen I ». De l’arme de poing aux canons et des Dingos aux Piranhas : avec une superficie de 284 km², le terrain d’entraînement de l’OTAN est le lieu idéal pour les quelques 700 soldats et 58 véhicules de la Brigade motorisée afin d’améliorer encore leurs compétences.
Des tirs nourris ont retenti au-dessus de la plaine de Bergen-Hohne, l’un des plus grands terrains d’entraînement militaire d’Europe. Un véhicule blindé Piranha, équipé d’un canon de 90 millimètres (DF90), tire en roulant sur plusieurs cibles statiques et mobiles. Avec ses munitions, il peut neutraliser les véhicules, les bunkers et le personnel enterré.
Un espace limité en Belgique
Le DF-90 n’est qu’une des armes lourdes dont dispose la Brigade motorisée et son gros calibre induit qu’il ne peut être entraîné que de manière très limitée en Belgique. Ainsi, les différentes unités partent chaque année à l’étranger, explique le commandant de brigade, le colonel Geeraert : « Parce que nos propres camps et champs de tir sont assez limités, nous allons à Bergen-Hohne au moins une fois par an avec autant d’unités et d’équipements principaux que possible. Nous avons ici le lieu et la possibilité de former nos soldats sur les différentes armes, puis de s’entraîner et de mettre en pratique finalement toutes les connaissances et actions acquises lors des exercices ».
Former, s’entrainer et exercer
Pendant « Bergen I », les différentes unités de la brigade motorisée, parmi lesquelles le bataillon Libération 5e de Ligne, le bataillon ISTAR, le 1/3 Lanciers, le bataillon artillerie, les 11 et 4 bataillons du génie, s’entraînent avec leurs propres armes et capacités.
Des fusils automatiques Scar aux armes antichars légères (LAW) et des véhicules blindés Piranhas du DF90 aux Dingos.
Pour certains, c’est la première participation réelle à ces exercices de tir. « Nous sommes toujours présents en tant que soutien dans la vie de chaque jour pour d’autres unités », explique le chef du rôle 1 du 23e bataillon médical. « C’est la première fois que nous avons travaillé côte à côte avec notre arme de poing 5.7 et notre mitraillette P90 sur un champ de tir dynamique et en tir réel. De plus, nous avons également la possibilité de pratiquer à notre propre niveau les techniques de section et de se former aux scénarios médicaux.
Première édition « normale » depuis 2015
C’est la première fois depuis 2015 que la Brigade motorisée peut à nouveau s’entraîner dans des conditions « normales », a déclaré le colonel Geeraert. « Au début, pendant des années, plusieurs unités n’ont pas pu participer en raison du déploiement militaire permanent dans les rues d’Anvers et de Bruxelles lors de l’opération Vigilant Guardian (OVG). Puis la Covid-19 est arrivée et nous avons été obligés de renvoyer des détachements complets à la maison après des contaminations au virus. Alors cette édition « normale » est un soulagement », s’amuse-t-il. Pour le prochain exercice en septembre 2022, la Brigade motorisée forte de plus de 1500 soldats prévoit d’être encore plus nombreuse à Bergen-Hohne.