Bruxelles, centre névralgique de la médecine militaire
Le Comité International de Médecine Militaire (CIMM) a fermé les portes de son 44e congrès vendredi dernier. Des militaires de plus de cent pays différents sont venus à Bruxelles pour partager leurs connaissances médicales. « Il y a 100 ans, un Belge était à la genèse de ce comité », a déclaré le Général Marc Ongena, commandant de la Composante Médicale de la Défense.
Le CIMM a vu le jour en 1921, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Le manque de soins sur le champ de bataille s’est avéré être le catalyseur de la création d’un organisme axé sur le partage des soins (militaires). « Les deux pères fondateurs, l’Américain William Bainbridge et le Belge Jules Voncken, étaient à la genèse de ce comité », précise le général. « Le siège permanent du CIMM se trouve également ici, à Bruxelles. C’est donc un peu un retour aux sources ». En 1921, le tout premier congrès s’est aussi tenu dans notre capitale, alors encore sous le nom de Congrès international de médecine et de pharmacie militaires.
« Le congrès devait avoir lieu ici en 2021, mais la pandémie de coronavirus faisait encore trop rage pour que tout se passe bien, si bien que les six derniers mois de préparation ont été très intensifs », poursuit Ongena. Cette semaine s’est concentrée sur quatre piliers différents : la santé mentale, la chirurgie de pointe sur le terrain, la rééducation et la lutte contre l’infection (via la phagothérapie). « Bien sûr, il y avait plus de sujets que ces quatre-là, mais certains jours, la plupart des ateliers et des intervenants se concentraient sur l’un de ceux-là ».
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder a également indiqué que la Belgique « est et restera un partenaire fiable ». Ces dernières années, la Défense est souvent intervenue lorsque le pays traversait une période difficile. Du personnel militaire a été déployé dans le secteur de la santé lorsque celui-ci souffrait de la pandémie de COVID-19, et un soutien logistique a été fourni lors des inondations de 2021. « Notre hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek doit être le centre névralgique médical en cas de situations de crise », a conclu la ministre.
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