Des robots appuient les troupes au sol pendant la démonstration iMUGS
Jeudi 2 juin, une démonstration a eu lieu dans la caserne de Marche-en-Famenne dans le cadre du projet européen « iMUGS » par lequel des robots autonomes appuient les troupes au sol lors d’opérations militaires. Quelque 150 participants, dont l’amiral de division Yves Dupont et des partenaires internationaux de l’industrie militaire, ont assisté à la démonstration dynamique.
Un village fictif est occupé par des troupes ennemies. Cinq robots pénètrent dans le terrain et se dispersent en un éclair pour cartographier tous les coins et recoins des environs. Peu de temps après, trois robots blindés arrivent également. Avec un mât rétractable pour perturber les fréquences ennemies, une caméra de détection et un senseur de détection de bruit de tir, les robots appuient les militaires du Bataillon 1/3 L anciers qui sont prêts à libérer le village.
Cela ressemble à de la science-fiction, mais c’est le scénario qui est suivi lors de la démonstration du projet « Integrated Modular Unmanned Ground Systems » (iMUGS) à Marche-en-Famenne. Un consortium de treize partenaires européens travaille aux futures normes pour les robots autonomes, les véhicules terrestres sans pilote (Unmanned Ground Vehicles), qui appuient les unités opérationnelles sur le terrain. De la reconnaissance et de la collecte d’informations au réapprovisionnement des troupes.
Logiciels et algorithmes belges
Le projet iMUGS se compose de sept sous-projets. En collaboration avec la société belge de logiciels dotOcean et la société finlandaise Insta, l’École Royale Militaire (ERM) est responsable du sous-projet « essaimage ». Le logiciel et les algorithmes de fabrication belge sont destinés à permettre une capacité multi-robots autonome dans laquelle plusieurs robots travaillent ensemble à un objectif commun.
De cette façon, les robots sont capables d’explorer une zone de manière autonome et en coopération mutuelle.
« Depuis le véhicule de commandement, nous déterminons la zone à cartographier et le nombre de robots », explique Chris Desomer de dotOcean. « Ensuite, les robots calculent indépendamment les routes optimales pour effectuer la mission ou recherchent les meilleurs points de vue pour surveiller les environs et voir où se trouvent les troupes ennemies. »
« Grâce à ce logiciel, les robots peuvent également être utilisés pour réapprovisionner des troupes militaires sur le terrain, par exemple en munitions. Nous essayons de montrer cela pendant la démonstration », ajoute Geert De Cubber de l’ERM.
Première démonstration en Belgique
Au cours de ce projet de deux ans et demi, des démonstrations sont planifiées dans six pays participants pour témoigner des progrès réalisés. Cette fois, c’était au tour de la Belgique. Deux autres démonstrations à l’étranger suivront à l’automne et la phase de développement du projet prendra fin en 2023.