Les 2 et 3 février, le 4ème Bataillon du Génie (4 Bn Gn) a procédé à la démolition d’une ancienne cheminée industrielle à Morlanwelz (Hainaut). Pour des raisons de sécurité, les propriétaires de l’ancienne usine avaient fait appel à la Défense. Dans des conditions contrôlées, le 4 Bn Gn a fait tomber la cheminée d’une hauteur de 55 mètres à l’aide d’explosifs. Un bon entraînement pour le bataillon et un affaire positive pour la revalorisation du site.

Sur le site d’une ancienne cimenterie à Morlanwelz (Mont Sainte Aldegonde), une immense cheminée industrielle (en briques) menaçait de s’effondrer. Le propriétaire du site, l’asbl Carbonetta, souhaitait restaurer le site et a donc fait appel à la Défense pour démolir la cheminée.  Peu d’entreprises sont capables d’utiliser des explosifs en milieu civil. Le Génie possède cette capacité et était donc le partenaire idéal pour mener à bien cette mission.

Opportunité d’entraînement

Plusieurs éléments de l’unité ont participé à cette mission. La 67ème Compagnie de Génie de Combat a effectué les travaux sur la cheminée elle-même. La 15ème Compagnie de Construction a fourni les machines nécessaires au travail en hauteur et les mécaniciens viennent de l’Etat-Major et Services (EMS). Une section spécialisée « Mines et Explosifs » de l’École du Génie a aidé à réaliser les calculs et a effectué la reconnaissance.

« C’est une excellente opportunité d’entraînement : elle offre à notre personnel la possibilité de pratiquer une tâche concrète dans des conditions réelles. De plus, nous pouvons ainsi voir si nos procédures sont encore suffisantes et si elles sont adaptées à un environnement urbain », explique le lieutenant Martin, coordonnateur des travaux.

Travail en hauteur

Après une préparation méticuleuse et les calculs préalables nécessaires, la base de la tour de cheminée a été chargée d’une quantité minimale d’explosifs. Cela garantissait que la tour tomberait dans la direction souhaitée, tout comme lorsqu’un arbre est abattu. « La difficulté ici, c’est qu’ils doivent travailler en hauteur parce que la tour ne part pas du sol. Il en résulte davantage de restrictions en termes de matériel et de sécurité du personnel. Cela exige plus de préparation » précise Martin.

Lors de la deuxième tentative, la cheminée est finalement tombée en toute sécurité. Le bataillon a travaillé en étroite collaboration avec le propriétaire du site pour cette démolition. L’EMI 5 était également en stand-by pendant la mission afin d’être capable de fournir un soutien médical si cela s’avérait nécessaire.