Le Bataillon d’Artillerie a entamé un nouveau cycle de préparation. Un premier rendez-vous international à Grafenwöhr dut être annulé en raison de la Covid. Le bataillon a donc décidé d’organiser lui-même une première période d’entraînement.

La VJTF23 (Very High Readiness Task Force) est une brigade multinationale sous commandement allemand au sein de laquelle diverses capacités belges contribueront. Tous les quatre ans environ, le Bataillon d’Artillerie (Bn Aie) effectue un cycle complet de rotation et de déploiement. Après une révision des compétences de base (armes à feu, Tactical Combat Casualty Care et exercices d’orientation), il est à présent fin prêt pour Dynamic Mire. Du personnel de batterie ainsi que deux pelotons « feux » avec le soutien logistique nécessaire se rendaient sur le terrain d’Elsenborn à cette fin. Quelque 85 personnes y participaient.

L’entraînement était définitivement à l’ordre du jour. Pour environ la moitié des effectifs présents, il s’agissait d’un premier véritable exercice. « Pour tirer le meilleur parti des avantages du 105 mm, il est important que les équipes soient bien synchronisées entre elles lorsqu’elles sont déployées : les impacts sont moins puissants que, par exemple, avec un 155 mm mais nous pouvons agir beaucoup plus vite et avec un plus grand nombre d’impacts dans la zone cible. »

Plus tard dans l’année, d’autres entraînements suivront en vue de l’intégration au sein du contexte multinational car le temps poursuit également sa course à ce niveau. « Un développement majeur est que chaque pays puisse, avec son propre système de contrôle de tir, se connecter à une cellule centrale du plus haut échelon. Ce protocole international permet à chaque observateur de transmettre ses observations et données et à chacun de les recevoir. Tout le monde peut désormais apporter un appui feu à tout le monde, alors que dans le passé la chose n’était possible qu’au sein d’unités d’une même nationalité n’utilisant pas différents systèmes et n’étant pas confrontés à une barrière linguistique. Ce protocole offre non seulement une meilleure vue d’ensemble de la situation ainsi qu’un appréciable gain de temps mais évite également les erreurs humaines. Aspect essentiel au sein d’une grande opération multinationale. « Une condition préalable à l’utilisation continue de cet outil est que tous les utilisateurs décident conjointement des mises à jour et autres. Pour l’instant, cela semble bien fonctionner dans le monde de l’artillerie. »

Bien que l’artillerie belge ne dispose pas des derniers gadgets technologiques, elle est souvent sollicitée pour de telles opérations et exercices. « Par exemple, nous compensons largement notre manque de bombes à guidage de précision par notre impressionnante mobilité. Nous pouvons transporter nos éléments par voies terrestres et aériennes aussi rapidement et aussi loin que nécessaire. »

De plus, les batteries belges se révèlent si discrètes pour les technologies les plus avancées, tant tactiques que logistiques, qu’elles sont extrêmement difficiles à détecter.

Cela signifie que les Belges ne sont pas dépendants d’une technologie particulière et peuvent même en tirer parti. « Ainsi, et en un laps de temps relativement court, nous avons converti nos pièces « stupides » (incapables de faire leurs propres calculs) en pièces « intelligentes » car nos équipes ont une tablette sur laquelle elles peuvent désormais avoir une image de la situation dans la zone cible. Sur le plan opérationnel, cela ne fonctionnait pas avec un signal Wifi mais bien avec nos nouvelles radios ainsi que le signal que nous utilisons. Nous testions la chose pour la première fois pendant Dynamic Mire et tout semble bien fonctionner. »

Après cet exercice, la préparation se poursuivra comme d’habitude. Plusieurs entraînements seront prévus plus tard dans l’année. De cette manière, le détachement concerné devra être prêt pour sa période de stand-up (45 jours de préavis – notice to leave) début 2022 et être pleinement préparé à son engagement au sein de la VJTF23 le 1^er janvier 2023.

Enter Text Here