Une compagnie CBRN au travail lors d’un exercice de crise à grande échelle à Beauvechain
Le commandement militaire et la province du Brabant wallon ont organisé un exercice de crise à grande échelle à Beauvechain le 17 mars. Les différents services d’urgence et la Défense y jouaient un rôle crucial. La compagnie CBRN (chimique, biologique, radiologique et nucléaire) du 4 Bataillon Génie était présente pour décontaminer les victimes de l’incident chimique fictif.
Le Plan général d’urgence et d’intervention (PGUI) a été testé lors de cet exercice qui a impliqué les différents services d’urgence (médecins, police et pompiers) et la Défense (compagnie CBRN et commandement militaire de la province du Brabant wallon). Le scénario des événements se déroulait lors d’un « Beauvechain Air Base Day » fictif, où un incident chimique fut mis en scène à l’entrée de la base militaire.
Rationnaliser la coordination
Vers 10 heures du matin, un grand camion-citerne qui se rendait à la base aérienne s’est renversé, produisant ainsi des fumées toxiques. Une centaine de victimes fictives ont été impliquées et une quarantaine ont dû être décontaminées et prises en charge. Elles souffraient de blessures et de traumatismes superficiels. Cet exercice, prévu de longue date, visait à coordonner les différents acteurs participants afin de se préparer à d’éventuels incidents chimiques futurs.
« Une bonne coordination entre nous et les autres parties, comme les pompiers et les médecins, est essentielle », explique le commandant de compagnie Guéders, « mais le ground space management est également une difficulté. Plusieurs zones de danger ont été définies, il n’est donc pas facile d’aligner correctement toutes les zones de décontamination entre les pompiers et les militaires. Nous devons bien nous coordonner avec eux sur le site pour que tout se déroule efficacement », poursuit-il.
Procédures de décontamination
Après l’incident, les différents services de secours se sont précipités sur les lieux : les pompiers de la zone de Nivelles, le personnel médical civil, la police et le SMUR (service mobile d’urgence et de réanimation). Les pompiers se sont occupés des victimes, après quoi le gouverneur a été informé.
La Défense s’est occupée de la chaîne de décontamination du personnel ambulant, mais était également là en soutien du personnel qui renforçait le SMUR CBRN de l’Hôpital Militaire. « Nous travaillons un peu différemment de nos procédures habituelles. Normalement, nous ne décontaminons que le personnel militaire en tenue CBRN et portant des masques à gaz. Ici, c’est différent car il y a des civils impliqués. Le but de l’exercice est aussi de voir comment le chef de la station de décontamination va réagir avant de recevoir des civils dans sa chaîne de décontamination », conclut le commandant Guéders.
Au total, près de 500 personnes ont participé à cet exercice. À la fin, tous les participants ont été évalués : des médecins à la cellule de communication.